Bonjour à tous. Avec énormément de retard, quelques contretemps mais aussi aucune excuse de ma part, voici enfin l’article sur les 5 nouveaux animes incontournables. Exceptionnellement pas d’articles sur l’esthétique et l’animation et cet article sera donc le seul bilan pour automne 2020. Pour compenser cela, vous pouvez aller lire notre article sur les Awards 2020 revenant sur l’ensemble de cette année.
Toujours la même équipe pour revenir sur cette saison : Antony, AbdoulXGunners, Uzuchi, Hime et moi-même.
Je rappelle le concept : chacun a élu les 5 nouveaux animes qui selon lui sont les meilleurs de la saison, dans la limite de ceux qu’il ou elle regarde. Les sélections ont ensuite été regroupées pour en faire ressortir 5. Ce bilan reflète uniquement le choix de ses membres et non pas une vérité absolue quelconque. On remarquera d’ailleurs un léger changement dans le titre de l’article pour enlever ce terme « meilleurs » dont je ne suis pas un fan. Les précédents bilans du même genre sont disponibles ici :
- Bilan Hiver 2020 de l’Equipe #1 – Les 5 Meilleurs Nouveaux Animes
- Bilan Anime Printemps 2020 de l’Equipe (Partie I) – Les 5 meilleurs nouveaux animes
- Bilan Anime Eté 2020 de l’Equipe (Partie I) – Les 5 meilleurs nouveaux animes
Voici donc les cinq fameuses nouveautés d’Automne 2020.
Tonikaku Kawaii
En entrant au lycée, Nasa Yuzaki a eu le coup de foudre pour la belle et mystérieuse Tsukasa. Lorsqu’il lui avoue ses sentiments, elle lui répond : « J’accepte de sortir avec toi, mais seulement si on se marie. » Quelques années plus tard, tout juste arrivés à l’âge adulte, Nasa et Tsukasa vont enfin commencer leur vie amoureuse !
La plupart des romances ont tendance à passer par plusieurs étapes avant de donner lieu à la formation d’un couple. Et même lorsqu’elles atteignent enfin ce niveau, l’œuvre prend fin. Tonikaku Kawaii, anime qui semble tout droit sorti d’une propagande visant à encourager le mariage brûle toutes ces étapes pour nous proposer dès le début… le mariage du couple.
Ainsi, l’histoire consiste directement en la vie de couple de Nasa et Tsukasa. Le comique est au rendez-vous mais aussi et surtout le mignon. L’œuvre a tendance à aller dans l’extravagance au niveau des stéréotypes sur lesquels sont basés ses personnages, pour autant, un naturel est conservé dans la relation de nos deux protagonistes. Il est clair que l’anime a pour vocation d’encourager au mariage. Il le fait avec une aisance déconcertante et pour peu que l’on s’y laisse prendre, il est facile de s’enticher de cette romance aux bonnes intentions et à la comédie exacerbée. Cette comédie passe généralement par le « manzai », forme de comédie où l’un des personnages fait le pitre tandis que l’autre garder son sérieux. Une suite de gags qui ne manquent pas de faire réagir.
Enfin, le point le plus surprenant mais qui n’est pas de moindre, le postulat : « Tomber amoureux au premier regard ». Si l’extravagance de ToniKawa est présente dès le premier épisode, il est encore plus surprenant quand l’anime donne des indices comme quoi elle est bien réelle et ne serait pas là que d’un point de vue comique. Les mots « Over the moon for you » présents dans le titre sont certainement à prendre au premier degré et on pourrait peut-être considérer l’œuvre comme une adaptation du conte de la princesse Kaguya. Cela semble certes désuet mais en tant que romance, y attribuer une portée de « destinée » ne donne que d’autant plus de charme à l’œuvre et rend le tout d’autant plus chaleureux.
En définitive, ToniKawa est une œuvre destinée (sans mauvais jeu de mots) à plaire assurément aux fans les plus rêveurs et romantiques.
Yuukoku no Moriarty
Deux frères orphelins sont accueillis dans la famille Moriarty, grâce aux ambitions cachées du fils aîné Moriarty, Albert. Ce dernier abhorre l’aristocratie à laquelle il appartient et le système social qui régit la société britannique. Albert a vu en l’aîné l’intelligence et le charisme dont il avait besoin pour accomplir son rêve de nettoyer la société de ces « êtres inutiles et sales ». Albert propose de leur offrir sa richesse et son influence à condition que les garçons mettent leur intelligence au service de son rêve. 13 ans plus tard, à côté de leurs activités officielles, les frères Moriarty sont devenus des « conseillers privés ». Avec William à leur tête, ils aident les gens du peuple, victimes d’injustices, à se venger des riches qui les ont fait souffrir. Leur sanction est impitoyable, car la punition qu’ils infligent n’est autre que…la mort !
L’anime Yuukoku no Moriarty, adaptation du manga Moriarty The Patriot (en France chez Kana), revisite le célèbre roman de Conan Doyle, en inversant protagonistes et antagonistes : le personnage principal n’est pas le détective Sherlock Holmes, mais William James Moriarty et ses frères.
Tout en étant une adaptation fidèle du manga, l’anime ajoute du contenu inédit qui ne dénature pas l’œuvre, mais au contraire apporte encore plus de relief à l’œuvre. Le premier épisode permet une immersion dans l’ambiance de l’œuvre, de comprendre le contexte dans lequel évoluent les personnages. Ensuite, les protagonistes nous sont introduits en revenant sur les liens qu’ils ont formés durant leur enfance, le pourquoi ils sont devenus des génies du criminel. Partenaires dans le crime, les frères Moriarty, William, Louis et Albert, sont charismatiques et brillent par leur intelligence. Ensuite, au fur et à mesure, leur grand dessein va nous être révélé à travers une succession de crimes orchestrés. Bien sûr, Sherlock Holmes, le Dr. Watson, Mme. Hudson et l’inspecteur Lestrade vont apparaitre. Se plaçant de l’autre côté de l’échiquier, ils ne manquent également pas de charisme. La rivalité entre Sherlock Holmes et William James Moriarty est particulièrement bien dépeinte. Rien n’est tout noir tout blanc : mal, bien, tout est relatif, tout est une question de point de vue. Bref, le scénario est bien ficelé et les personnages attachants.
S’agissant du chara-design, l’utilisation majeure de couleurs sombres correspond à l’ambiance de l’œuvre. Le décor représente avec brio l’Angleterre du 19ème siècle. L’extrême beauté des personnages renforce leur charisme. Au niveau de l’animation, il faut noter la variété et la subtilité des expressions du visage.
Sordide, l’opening nous emmène dans l’univers du crime. Quant à l’ending, il joue sur la nostalgie, la puissance des liens qui unissent depuis l’enfance William, Louis et Albert Moriarty. Les clips vidéo et la musique sont magnifiques.
Ainsi, la première partie de l’anime réussit à convaincre les amateurs et amatrices de policier, ou encore les fans de Sherlock Holmes ou des frères Moriarty. L’attente sera grande pour la seconde partie.
Iwakakeru -Sport Climbing Girls-
L’escalade est un sport qui sollicite à la fois le corps et l’esprit pour grimper les murs. Jusqu’ici, Konomi Kasahara s’intéressait uniquement à des jeux de réflexion, notamment des puzzles, lorsqu’elle découvre par hasard cette pratique qu’elle perçoit comme un gigantesque puzzle coloré ! Elle se passionne rapidement pour cette discipline et décide de rejoindre le club d’escalade fréquenté par d’autres filles du lycée Hanamiya.
Sous ses formes généreuses, l’adaptation du manga du même nom de Ryûdai Ishizaka s’avère être un véritable titre sportif et non uniquement une vitrine qui met en scène des jeunes filles mignonnes dans des poses subjectives.
L’escalade est à l’honneur et le studio BLADE dépeint assez brillamment ce sport avec une certaine rigueur sur les détails techniques sur les trois disciplines montrées et réussit à insuffler cette magie de rendre un sport insignifiant au grand public, épique et intéressant à explorer. Quelques concessions sur le plan scénaristique sont à relever au vu du nombre de tomes à adapter et d’épisodes attribués mais le script général de l’anime reste très proche du matériel de base et garde l’aspect important du casting qui est agréable à suivre dans leur ascension.
Un titre sportif qui coche toutes les bonnes cases pour passer un moment divertissant.
Maou-jou de Oyasumi
La Princesse a été kidnappée par le Roi Démon et est enfermée dans son château, mais alors que les humains font tout ce qui est en leur pouvoir pour essayer de la sauver, La Princesse est confrontée à de terribles difficultés : comment va-t-elle arriver à passer le temps et à dormir dans ce château démoniaque ?
Rien qu’avec le synopsis, nous sentions à l’avance que ce ne serait pas un anime lambda avec l’archétype du « héros va sauver la princesse et battre les démons »
C’est de la pure comédie sous fond de Slice of Life qui fait énormément rire et rebooste pour le reste de la semaine. Car s’il y a une chose de sûre avec cette franchise, c’est qu’on ne s’ennuie pas. Une princesse otage qui paraît plus démoniaque que l’ensemble des démons du château, simplement pour avoir son quality-time de sommeil… C’est inédit et à chaque fois, on attend de voir ce qu’elle va nous pondre. En plus d’obtenir du bon sommeil, elle fait tourner en bourrique les démons tout en se les mettant dans la poche. Les DeviKuma sont le parfait exemple des démons qu’elle a apprivoisé et qui sont absolument adorables en passant. Et nous nous retrouvons à prendre en pitié (tout en étant écroulé de rire), les dits démons lors de certains passages, tellement elle leur en fait voir de toutes les couleurs. Ils ne sont pas en reste, ils savent également nous faire rire mais peut-être pas pour les mêmes raisons que la princesse suivant les moments. Les personnages font leur travail à merveille à ce niveau là.
Il est assez amusant de voir la reprise des codes du J-RPG mais à la sauce Oyasumi. Quand on se dit qu’ici, les démons adaptent le niveau des donjons et les objets pour que le héros arrive un jour face au roi-démon, c’est hilarant. Y en a un qui meurt ? Allons le ressusciter ! Quand la princesse prend des risques insensés pour son sommeil, ils la ressuscitent si elle finit six pieds sous terre en cours de route. Certaines expressions projettent magnifiquement bien les émotions voulues et elles apportent un plus sur l’aspect comique du titre. Les seiyuus font un excellent travail pour transmettre les expressions des démons et de la princesse à travers leurs répliques.
Mon coup de cœur 2020 sans aucune hésitation. Je ne pensais pas autant rire en face et je ne cesse de les visionner encore et encore. Si vous voulez passer votre temps à rire ou simplement égayer votre journée, c’est l’anime parfait.
Akudama Drive
Il y a longtemps, la guerre entre les régions du Kantou et du Kansai a divisé le Japon en deux. Suite aux affrontements, le Kansai est devenu dépendant du Kantou. Mais petit à petit, les membres du gouvernement et la police du Kansai ont commencé à perdre le contrôle… et depuis la criminalité, ne cesse d’augmenter. Les nouveaux malfaiteurs se font appeler Akudama, et ils ont bien l’intention de mettre la ville sens dessus dessous.
Dans un Kansai alternatif cybernétique, des criminels aux talents variés vont être réunis pour atteindre une même mission. Avec un aspect déjanté et totalement imprévisible, Akudama Drive nous emmène clairement en terres inconnues. L’œuvre propose une dystopie où le moindre écart peut être fatal aux personnages tentant de survivre. Il ne faut pas s’attendre à une œuvre où tout le monde s’en sortira bien, nous accrochant au départ avec son ton léger, l’anime glisse progressivement vers une atmosphère toujours plus dure. Le casting plait énormément grâce à des personnalités bien tranchées qui s’entrechoquent et se marient bien, permettant à de nombreuses reprises un comique sympathique.
Plusieurs scènes d’action dans l’anime seront mémorables aussi bien par leur animation, que par une réalisation par exemple horrifique inattendue. Cet anime est un bonbon acidulé de pourpre, orange, rouge et de couleurs artificielles bien chaudes puis peut ensuite glisser sur des tons bien plus morbides et froids.
Intrigant et sans une once d’ennui, cet anime ne vous laissera pas quitter le wagon avant d’avoir vu la fin.
Mot de la fin
Voici les votes de chacun :
- Uzuchi : Maoujou de Oyasumi – Moriarty – Akudama – Ikebukuro West Gate Park – Iwakakeru
- Antony : Akudama Drive – Moriarty – Tonikaku Kawaii – Adachi & Shimamura – Jujutsu Kaisen
- AbdoulXGunners : Dai no Daibouken – Iwakakeru – Heaven Official Blessing – Maesetsu – D4DJ
- Hime : Munou na Nana – Moriarty – Maoujou de Oyasumi – Tonikaku Kawaii – Heaven Official Blessing.
- Moja : Moriarty – Akudama Drive – Maoujou de Oyasumi – Jujutsu Kaisen – Adachi to Shimamura
Cette saison aura réellement divisée aussi bien notre équipe que la communauté. Assez peu de titres ressortent facilement excepté Moriarty et Maoujou de Oyasumi. On regrettera l’absence de’ séries telles que Heaven Official Blessing, Jujutsu Kaisen ou Adachi to Shimamura.
J’espère que cet article saisonnier vous aura plu. Je remercie encore une fois Uzuchi, Antony, Hime et AbdoulXGunners.
Je rappelle que le Bilan Anime Printemps 2020 de l’Equipe (Partie II) – Esthétique et Animation sortira fin mars où chaque membre parlera de manière beaucoup plus libre et personnelle de ses coups de cœur sur l’ensemble de cette saison. Je vous remercie et nous vous disons donc à la prochaine.
