Bonjour à tous. Après une longue absence et plusieurs saisons terminées, l’équipe est de nouveau de retour pour vous proposer les bilans animes chers à notre cœur.
Légers changements de l’équipe rédactionnelle avec pour cette saison une team recentrée sur le noyau dur des bad boys : AbdoulxGunners, Dia et moi-même.
Rappel du concept : chacun a élu les 5 nouveaux animes qui selon lui sont les meilleurs de la saison, dans la limite de ceux qu’il ou elle regarde. Les sélections ont ensuite été regroupées pour en faire ressortir 5. Ce bilan reflète uniquement le choix de ses membres et non pas une vérité absolue quelconque. Les précédents bilans du même genre sont disponibles ici :
Les Bilans Anime Printemps 2021 de l’Equipe (Partie II et Partie III) arriveront dans les prochains jours (Animes, Animation, Esthétique visuelle et Episode final). Voici donc les cinq fameuses nouveautés de Printemps 2021.
Call of The Night
Bien qu’il soit apprécié par ses camarades, Kô Yamori, collégien de 14 ans, arbore pour autant un comportement de façade, ce qui l’amène à stopper son cursus scolaire. Victime d’insomnies depuis quelque temps, il commence à errer la nuit dans l’espoir d’endiguer ce phénomène. C’est lors d’une d’elles qu’il rencontre Nazuna Nanakusa, une vampire, également appelée « marcheur de nuit » qui lui donne l’envie d’en devenir également un. La seule condition pour qu’elle accède à sa demande est que Kô tombe amoureux d’elle, ce qui semble…
Yamori Kô, collégien de 14 ans frustré de son quotidien et grand insomniaque, décide de répondre à l’appel de la nuit afin de trouver plus de mordant dans sa vie. Chose qu’il trouvera rapidement avec la rencontre de la jolie vampire du coin, Nanakusa Nazuna qui va bousculer ses habitudes et combler son manque d’épices.
Le boy meets vampire de Kotoyoma trouve son chemin en version anime et s’en sort mieux qu’attendu entre les mains du réalisateur Tomuyuki Itamura terminant à peine Les Mémoires de Vanitas. Avec Itamura qui déverse son expérience acquise sur les Monogatari Series et la douce ambiance sonore de Yoshiaki Dewa, l’un des éléments vivants phare de la série qui n’est autre que la ville, est dépeinte avec brio. Entre les belles palettes de couleurs et la bande-son typée lo-fi, les virées nocturnes de nos héros gagnent ce côté magique et libre, unique à la nuit.
Sur le plan scénaristique, l’anime suit bien la trame originale en adaptant les cinq premiers volumes sous un style de direction à la Shaft. On y retrouve cette manière rapide d’agencer les dialogues, de jouer avec le cadre des personnages et de longs moments à contempler le paysage qui est très attirant à l’œil de par ses couleurs tendres.
Une superbe adaptation qui retranscrit à merveille cette atmosphère spéciale que peut procurer une promenade nocturne. L’anime ne pourra malheureusement montrer qu’un fragment de la facette plus mystérieuse et dangereuse de l’œuvre avec cette première saison. Il ne reste plus qu’à continuer de profiter de ses nuits avec du Creepy Nuts (OP et ED) dans les oreilles en attendant l’arrivée d’un second appel.

Faisant l’unanimité parmi les membres de l’Equipe, Call of the Night est une des deux productions que nous recommandons chaudement cette saison de par son ambiance nocturne splendide et ces virées des plus divertissantes.
Isekai Ojisan
L’oncle de Takafumi est resté dans le coma pendant 17 ans après avoir été renversé par un camion. Un jour, il se réveille et déclare à Takafumi que pendant tout ce temps il était dans un autre monde et qu’il a même appris à utiliser la magie !
Petit aparté, nous avons décidé de mettre en avant cet anime dans cette saison et non celle en automne malgré son état postponed.
A l’image de son personnage principal placé dans le coma pendant plusieurs années, la production d’Isekai Ojisan a été reportée pour le dernier tiers sur la saison Automne. Si l’excuse publique avancée est celle du covid, la réalité serait différente avec une incapacité du staff et de la direction pour assurer correctement le travail et maitriser les aléas d’un planning. Encore une fois, les œuvres liées de près ou de loin à Netflix ne font pas souvent bon ménage.
Il est certain que la production de Isekai Ojisan est peu brillante, entre animation bâclée ou simplifiée et une réalisation déstabilisante mais au combien économe, sa présence dans ce top était peu probable. Et pourtant, malgré toutes ces considérations, cette œuvre aura retourné le prisme de la narration d’un Isekai comme jamais vu auparavant. Sorti du coma et ayant regagné le monde humain, l’oncle revenu d’un autre monde et conservant tous ses pouvoirs, va raconter à son neveu et son amie, ses histoires sur cet autre monde et non de manière chronologique mais de manière totalement décousue à l’image de cet archétype de grand-père nous racontant sa vie passée à chacune de nos visites, selon l’instant présent, et non de façon chronologique.
Evoquer cette œuvre sans son comique déjanté aurait été impossible. Comme tout humour atypique, il convient d’être réceptif à ce dernier. Si tel est le cas, vous trouverez en cette œuvre un divertissement toujours très drôle grâce au personnage loufoque de l’Ojisan à côté de la plaque et fan des vieux jeux SEGA.
Enfin la dernière brillance de l’œuvre est son originalité pour prendre l’ensemble des séquences à contrepied. A force de manger des œuvres fantastiques banales, notre esprit a été formaté pour n’entrevoir qu’une seule route pour arriver à la solution, or l’Ojisan va à chaque fois prouver le contraire, et même plus, prendre la plus saugrenue. Certes au bout d’un moment, le piège ne prend plus réellement et le spectateur s’habitue, mais l’anime reste toujours autant distrayant en conservant un certain nombre de code des œuvres fantastiques et en imposant ses propres choix excentriques et ses conclusions incongrues.
Probablement l’adaptation la plus singulière de cette saison, de simples commentaires comme les autres animes n’arriveront pas à la décrire suffisamment, essayez-là pour comprendre !
Fuuto Pi
À Fuuto, plus connue sous le nom de Windy City, des êtres mystérieux appelés Dopants font des ravages en utilisant les dangereuses Mémoires Gaia. Cependant, il existe aussi des justiciers qui utilisent les Mémoires Gaia pour combattre ces criminels. Shôtarô Hidari et son partenaire Philip tiennent une agence de détectives. Ils enquêtent sans relâche sur les crimes commis par les Dopants et les humains transformés en monstres. En dernier recours, ils peuvent aussi se transformer en Kamen Rider W !
Quoi de mieux pour commémorer les 50 ans de Kamen Rider ? Adapter et ramener sur nos écrans une des saisons préférées des fans de hard-boilded.
Fuuto PI ou Fuuto Tantei, adaptation du manga du même nom est la suite directe de la série télévisée Kamen Rider W, tokusatsu qui date de 2009. Comme le préquel, un des bons points avec cette nouvelle série est qu’il est possible de la suivre sans avoir tâter la licence Kamen Rider ou même Kamen Rider W. Le scénario suit de nouveau le trio de base composé d’Akiko, Philip et Shôtaro, accompagné d’une nouvelle membre du nom de Tokime qui représente d’une certaine façon, ce nouveau public qui découvre Fûto et son histoire autour des gaia memories sous fond d’enquêtes.
En tant que fan de la série, retrouver Fûto et ses habitants est un véritable plaisir tant bien dans et en dehors de l’anime avec le staff qui a gardé quelques noms de Kamen Rider W. On y retrouve par exemple Riku Sanjo (Mangaka de Dragon Quest la quête de Dai, Beet…), scénariste sur W et son manga, qui se retrouve en supervision du script, Shuei Naruse de nouveau compositeur ou encore Aya Kamiki et TAKUYA qui revisitent l’emblématique thème W-B-X en W-G-X. Les designs sont soignés et l’animation en fait parfois plus que nécessaire, comme on aime avec des séquences de combats ou de poursuites plus longues et explosives.
Vraiment dommage par contre que l’anime ne reçoive pas un minimum d’effort marketing en dehors du territoire japonais, car c’est un excellent cadeau d’anniversaire et une parfaite porte d’entrée aux néophytes de la franchise.
Lycoris Recoil
Si vous souhaitez avoir l’esprit tranquille, faites appel à Lycoris, une organisation secrète luttant contre le crime composée d’agents féminins. Avec son air insouciant, Chisato est énergique et la plus douée. Takina quant à elle semble plus mystérieuse et réservée, mais elle garde toujours la tête froide. Lorsqu’elles ne sont pas en mission, elles s’occupent d’un café qui propose des douceurs, s’adonnent au shopping et font même de la garde d’enfants ! Suivez le quotidien de ce drôle de duo.
Lycoris Recoil ou LycoReco est une production originale proposée par A-1 Pictures qui dépeint un univers où le Japon a un taux de criminalité nul. En effet, comment le crime pourrait-il exister quand ces jeunes soldates en âge d’être au lycée « nettoient » tous les crimes aussitôt qu’ils ont eu lieu ? C’est ainsi que le Japon dépeint par LycoReco entretient cette façade de paix absolue.
Partant de ce postulat, LycoReco arrive habilement à promouvoir une histoire distincte d’autres animes avec de jeunes soldates. En effet, plutôt que de dépeindre le groupe des lycoris en entier, l’histoire se centre plutôt sur Chisato et Takina, deux lycoris amenées à travailler à temps partiel dans un café. De là, l’on découvre une histoire touchante basée sur l’amitié des deux. La force de LycoReco réside ainsi dans son habilité à dépeindre le quotidien du groupe de personnages principaux avec la dynamique quelque peu revêche du duo far. Outre cet aspect-là, LycoReco met aussi solidement en place des fondations pour une franchise plus dense et présente un antagoniste dont le fond est réfléchi et qui se montre finalement tout aussi appréciable que le groupe principal.
Au niveau du graphique, l’anime reste bon. Le côté tranche de vie de l’œuvre échange beaucoup avec des scènes plus mouvementées. Les multiples scènes d’action sont un régal à voir par le caractère non orthodoxe de combat de Chisato. Les séquences sont rapides tout en restant lisibles et en corrélation avec les personnages. La mise en scène se plaît à jouer sur les traits des personnages et donne lieu à des chorégraphies de combat intéressantes notamment avec les multiples évitements de balles effectués par Chisato. En dehors des combats, l’œuvre reste bien entendu très propre et propose toujours une animation plus que correcte avec une belle direction artistique dans les moments fars.
En définitive, LycoReco fut l’un des animes les plus solides de cette saison sur tous les points. Le scénario avance avec un bon rythme tandis que les personnages prennent vie et se font facilement appréciés de par leur naturel dans leurs interactions. J’ai grand espoir que d’autres animes de la franchise sortiront un jour.

Faisant l’unanimité parmi les membres de l’Equipe, Lycoris Recoil est la seconde production ayant totalement conquis l’équipe. Par son parcours constant sans faute du début jusqu’à la fin et ses personnages attachants, l’équipe ne peut qu’espérer d’autres productions originales d’A1 Pictures aussi brillantes.
Kumichou Musume to Sewagakari
Surnommé « le démon de Sakuragi » dans les bas-fonds de la société, Tooru Kirishima a l’habitude de résoudre tous les problèmes par la violence. Un jour, le boss de la famille de yakuza Sakuragi le convoque et lui confie la garde de sa fille unique, Yaeka…te…
Après Spy x Family, c’est au tour de Kumichou Musume to Sewagakari de proposer un Slife au Life autour du thème de la garde d’enfant et du monde criminelle imprimé de douceur et d’un léger humour.
La famille est un vecteur de bonheur et de moments uniques partagés à plusieurs. Elle offre son lot d’affection et d’amour. Une œuvre correctement conçue sur ce thème tel que Kumichou réussit à partager des sentiments positifs et états affectifs assez intenses.
Cette bulle de douceur prend ici forme autour de la petite Yaeka très réservée et de son protecteur Yakuza, Tooru. Si leur début est plutôt maladroit et timide, leur relation s’approfondit assez rapidement pour créer un lien très solide entre les deux. Tandis qu’une bonne parte du casting Yakuza ne sert que de fer de lance à ce binôme ou au comique léger de l’œuvre, certaines histoires de couples comme les parents de Yaeka ou bien la relation amoureuse entre Sanae et Touichirou apportent un joli plus à l’œuvre avec tantôt un ton tragique, tantôt dramatique mais qui se conclut toujours bien.
Bénéficiant d’un cadre des plus soignés grâce au studio Feel, l’anime ne tente pas le diable et reste relativement classique. Cependant, ces épisodes arrivent toujours à marquer et laisser un arôme léger et doux. Mignon et affectueux, ce slife au life aura réussi à jouer sur la corde de l’empathie pour proposer un show des plus agréables à suivre.
Mot de la fin
Je transmets les votes de chacun :
- Uzuchi : Lycoris Recoil – Yakuza Babysitting – Ayumu – Call Night – World Parallel Pharmacy
- Abdoul : Call of the Night – Fuutopi – Isekai Ojisan – Lycoris – Ayumu make his move
- Dia : LycoReco – Kumichou Musume to Sewagakari – Call of the night – Isekai Ojisan – Isekai pharmacy
- Moja : Lycoris Recoil – Yofukashi no Uta – Kumichou Musume to Sewagakari – Fuuto Tantei – Isekai Ojisan
Nous sommes assez d’accords pour constater que cette saison est assez faible en nouveautés. Elle permettra ainsi d’équilibrer avec la prochaine saison d’automne particulièrement attendue par la communauté pour tout un ensemble de productions (nouveautés et suites).
J’espère que le retour des articles saisonniers vous aura intéressé. Je remercie encore une fois Antony et AbdoulXGunners toujours présents pour partager cette passion.
Je rappelle que les deux prochains Bilans Anime été 2022 sortiront courant octobre. En attendant nous vous souhaitons un doux automne et pleins de bons animes.
