Bilan Hiver 2021 de l’Equipe (Part 2) – Esthétique visuelle et Animation

Bonjour à tous. Après avoir présenté les 5 nouveautés de cette saison, place maintenant à la catégorie artistique

La dream team est toujours au complet pour traiter ces deux catégories : Antony, AbdoulxGunners, Uzuchi et Hime.

L’ESTHÉTIQUE VISUELLE CHÉRIE

Shingeki no Kyojin Saison Finale – Animé, qui s’est fait dans la plus grande des souffrances, mais qui étonnamment s’en sort bien mieux que je pouvais l’imaginer. Peau neuve sur l’univers d’Hajime Isayama avec une nouvelle teinte et un grain plus terne qui colle parfaitement avec le propos et l’époque de cette saison. Pas mal de CGI notable avec une modélisation plus que correct dans l’ensemble et se fond agréablement avec les décors. On peut avouer que c’est une véritable prouesse d’avoir réussi à boucler cette première partie de saison et d’en plus d’avoir tenté diverses techniques d’approches avec le peu de temps fourni pour produire cette saison.

Cells at Work! Code Black – Cells at Work! Code Black, spin-off de Cells at Work! se présentait dès le début comme une œuvre au ton lugubre. Cela passait dans un premier temps par le postulat de l’histoire, et dans un second temps, par le visuel adopté par l’anime.

Se voulant à développer un espace sinistre et déroutant, la série a opté pour une direction artistique portée par des couleurs monotones. Tout au long de l’anime, l’on retrouve constamment le même ton de couleurs, nous habituant à cet espace funeste. Même lorsqu’il s’agit de nouveaux décors, l’on identifie toujours les mêmes bases simples artistiques qui nous ancrent à long terme dans la réalité de l’anime. Le visuel est assumé et cette répétition réussit à familiariser le spectateur au contexte.
Plutôt que des détails éclatant pour montrer la morbidité, Code Black a fait un choix économique qui a magnifiquement porté ses fruits. Cette volonté de montrer les choses telles qu’elles sont et même d’éviter le grandiose pourrait sembler plate mais est en adéquation avec le message de l’anime. Cela peut aussi bien marcher grâce aux nombreuses architectures présentent qui apportent de la diversité aux arrière-plans.
Lorsque ces dits arrière-plans sont mis en avant de sorte à montrer le monde, les couleurs gardent leur caractère mélancolique qui dénotent intelligemment avec les structures grandioses présentées.

Ainsi, en jouant fortement sur les teintes et un certain effet de crayonné, le visuel parvient à décrire l’atmosphère insalubre de l’œuvre. L’effet crayonné donne du poids aux scènes tout en restant dans une simplicité qui va bien à Code Black et reste fichtrement efficace.

Horimiya – L’esthétique de cette nouvelle adaptation anime est magnifique. Le character design des persos couplé à leurs expressions bien marquées avec parfois des déformations « type smiley » donne un côté absolument cute mais aussi attendrissant. Cela sait utiliser une belle palette de couleurs en guise de fond pour renforcer les sentiments transmis lors de certains passages. Pour citer un exemple, les discussions à cœur ouvert entre Hori et Miyamura couplé à une couleur de fond unique comme le rose peut paraître simple mais renforce les sentiments transmis par la dite conversation. On sent l’impact voulu lors de ces passages et ça rend la dite chose encore plus symbolique pour eux.

Mushoku Tensei – Evoquer la catégorie esthétique visuelle revient à avouer que c’est une catégorie très globale où chaque rédacteur peut aborder ce qu’il souhaite. Et pourtant avec Mushoku Tensei, chaque élément de cet anime a trouvé un écho dans cette catégorie. On ne pense pas forcément à ses backgrounds en premier, mais les premiers épisodes ont réussi à nous émerveiller en présentant seulement un même lieu sous divers angles et aspects, toujours de manière minutieuse. Quand le monde s’ouvre enfin, les rues bondées, les montages désertées et les tavernes obscures livrent tous leurs secrets. 

Mushoku joue à merveille avec ses sources de lumière pour élever tout un ensemble de scènes allant d’une douceur fébrile et intime à une luminosité exacerbée et vive pour montrer la magie de la scène tout en balançant toujours avec les ombres en parallèle. Les autres effets durant les combats et utilisations de sort renforcent toujours plus cette immersion et caractère exceptionnel.

Enfin l’œuvre compose avec une ambiance nostalgique grâce à un grain et flou arriéré. Si les défendeurs de la 4K ou des jolies résolutions s’offusqueront, de mon côté, cette atmosphère m’a replongé dans mon enfance. Elle s’adapte parfaitement à cet univers presque médiéval fantastique se distinguant de fait de toutes ces productions récentes bien trop semblables.

SK8 the Infinity – SK8 the Infinity est une production originale qui se démarque notamment par sa direction artistique : son « street art » est bien réalisé. Du décor aux vêtements des personnages, en passant par les planches de skateboard, l’usage de couleurs flashy, de stickers, crée une ambiance explosive reflétant la folie du « skateboarding », un sport qui est présenté comme hautement compétitif et faisant ressentir des sensations fortes. Le soin apporté au design des planches de skateboard est tout particulièrement notable avec l’implication d’artistes internationaux.

L'ANIMATION BIEN-AIMÉE

Jujutsu KaisenSeong-Hu Park et Mappa toujours dans la vague de la hype. Après s’être donné comme jamais sur The God Of High School et en repensant à ses travaux sur Garo Vanishing Line, le battle shonen de dark fantasy qu’est Jujutsu Kaisen était évidemment le manga parfait à mettre dans ses mains et son staff cinq étoiles. Du combat le plus mineur au climax de la série, c’est un festival effréné en terme d’action qui fait un travail monstre sur le style de chaque exorciste, fléaux et sorts tous plus impressionnant les uns des autres et cela malgré une composition qui nuit légèrement aux travaux de certains animateurs. Une production phénoménale pour un jeune titre en proie à devenir un classique.

Mushoku Tensei  – Pouvait-on sincèrement parler d’animation durant l’hiver 2021 sans mentionner Mushoku Tensei ? Dès le début, l’anime s’était démarquer des autres avec une vidéo promotionnelle pleine de sakugas tous débordant de vie et décrivant l’action avec précision.

C’est sans surprise que l’anime a continué sur cette lancée. Dès le premier épisode, qui pourtant est loin d’être porté sur l’action, l’animation s’affirme comme phénoménale et exceptionnellement démonstrative. Dès qu’il s’agit de mettre en évidence la magie et toute forme d’action, le tout devient spectaculaire.
Pour mettre en œuvre des situations de catastrophe ou de changement d’atmosphère, l’œuvre ne lésine pas sur les effets et passe par de merveilleux sakugas portés sur les cheveux et vêtements des personnages. Ajouté à cela une chorégraphie de combat prodigieuse, le tout est un régal pour les yeux. Bien que l’œuvre ne se repose pas particulièrement sur son character-acting, l’animation parvient à donner vie et une expressivité surprenante même à des personnages anthropomorphiques. Si mettre en évidence le caractère frappant et extraordinaire de l’action est important, je porte personnellement une préférence pour tout ce qui se rapport au sentimental et à la volonté de présenter les diverses réactions des personnages. Mushoku Tensei réussit cela à merveille et a d’ailleurs conclu la saison sur une scène haute en couleur montrant un être mi-cheval tremblant d’effroi.

D’une constance surprenante durant toute la saison, Mushoku Tensei est clairement selon moi la référence cette saison en termes d’animation. Là où plusieurs œuvres décrivent les monstres avec de la CG pour des raisons économiques, nous voilà face à un monstre d’animation qui réussit à se permettre de les dessiner à la main et même rester sensationnel dans son procédé.

Kumo Desu Ga – Le côté CGI est réussi au sein de cette adaptation et dieu sait que j’ai énormément de mal avec l’emploi de cette technique en général. Mais comme j’ai pu le dire auparavant pour cette licence, la CGI colle et rend Kumo encore plus formidable. Cela met vraiment en avant le contraste du monde des monstres/humains et c’est un choix qui me paraît pertinent. Nous avons aussi droit à de très bonnes chorégraphies lors des combats, je ne m’ennuie clairement pas face à un combat de Kumo en quête d’exp et de bouffe ! C’est vraiment fluide et les décors sont bien pris en compte dans le processus sachant qu’ils sont primordial pour la survie de Kumo qui restent une araignée.

Mushoku Tensei – Cette oeuvre à tout pour combler. En plus de sa splendide esthétique visuelle, cet anime reste constant du début jusqu’à la fin en terme d’animation, ne délaissant aucun genre : la création d’une bulle d’eau millimétrée, au ballotement délicat et luxurieux d’une poitrine, jusqu’à la vivacité et férocité de plusieurs affrontements. Le travail réalisé mérite les louanges en particulier sur cette séquence.

Horimiya – L’animation, fluide et détaillée, de l’anime Horimiya construit à la perfection différents mini-univers propres à chaque personnage-narrateur. De l’ombre des silhouettes aux expressions du visage, en passant par le flottement des cheveux ou encore lorsque les personnages gesticulent avec leurs mains, le body langage et le character-acting retranscrit, tout en finesse, les pensées et actions de chaque personnage. Les transitions, du drame à la comédie, et vice-versa, notamment par des changements de plans et/ou de rythmes, sont impeccables. Personnellement, j’adore l’opening et les scènes de « songes » où un personnage se confronte avec lui-même, son passé, et à la fin ressort libéré de toute insécurité.

MOT DE LA FIN

La dernière partie du gâteau arrive dans peu de temps. D’ici là vous pouvez vous tourner sur les articles premières impressions rédigés par la team et nous vous souhaitons une bonne journée  Sur ce bye !

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