Premières Impressions – Mashiro no Oto

Avis de l'équipe

Synopsis :

Matsugorô Sawamura était un joueur de shamisen au talent légendaire. À sa mort, son petit-fils, Setsu Sawamura, a perdu sa capacité à jouer. Ne parvenant pas à retrouver le rythme et la mélodie qu’il aimait, Setsu se rend à Tokyo à la recherche d’une nouvelle inspiration. Yuna Tachimura l’invite à rejoindre le club de shamisen de son lycée afin de poursuivre son entraînement. Toujours à la recherche du son qui fera vibrer son âme, Yuki imprègne sa musique de ses sentiments… 

Hime

Après le koto (Kono Oto Tomare), c’est au tour du shamisen de faire l’objet d’un anime.

Pour ceux et celles qui apprécient la culture japonaise, l’anime Mashiro no Oto (appelé également Those Snow White Notes), adapté d’un manga, est le bon choix. Mettant en avant les charmes de la musique traditionnelle, lors de ce premier épisode, j’ai été comme envoûté par le son du shamisen de Setsu, notre protagoniste masculin.

Episode bien rythmé, l’introduction nous tient en haleine. Je n’ai pas quitté du regard les personnages dont l’histoire et les interactions nous touchent. Ayant perdu son grand-père, et avec lui le son de son shamisen, Setsu part de sa campagne pour rejoindre Tokyo, le cœur vide. Cherchant son propre son, il fait la rencontre de Yuna et Taketo.

Les trois auraient pu former un trio solide et attachant. Or, le destin en a décidé autrement ! Yuna est un personnage qui, même au loin, conservera sûrement une influence sur Setsu, elle a été comme un 1er déclic pour lui et restera gravée dans son cœur : de leur rencontre jusqu’à leur séparation, l’évolution de leur relation était poignante. Quant à Taketo, il apparait comme le personnage peu sympathique, auquel pour l’instant on ne peut coller que les étiquettes « musicien » et « ex-petit-ami de Yuna ». Son rôle dans l’histoire est encore inconnu ; il pourrait même être éclipsé dès le prochain épisode…

Le double départ, de Setsu puis de Yuna, a une signification importante. Il représente le changement nécessaire pour ces personnages vides, qui ont un besoin impérieux de trouver leur propre voie.

Le chara-acting, le body langage, également la direction artistique, notamment lors de la performance musicale de Setsu (à mesure que l’on entend le son du shamisen, les saisons changent et des petites « lucioles » ou lumières apparaissent, c’est magnifique), posent une ambiance tantôt mélancolique tantôt chaleureuse.

L’histoire ne débutera réellement qu’au prochain épisode, le premier épisode n’étant qu’un avant-goût de ce qui nous attend : un rollercoaster émotionnel où s’entremêlent sentiments et musique japonaise traditionnelle ! Setsu réussira-t-il à trouver son son ? Reverra-t-il Yuna ? Quid de sa relation avec Taketo ? J’ai hâte de voir les nouvelles rencontres que fera Setsu, et d’observer son évolution, et surtout d’écouter encore plus le son du shamisen.

Moja

Un son bourgeonne en ce printemps 2021 afin d’oublier la rudesse du froid hivernal. Aux côtés du Koto et du Biwa, le Shamisen est l’un des 3 instruments à corde les plus emblématiques du Japon. Récemment, One Piece avec l’arc Wano Kuni a légèrement popularisé cet instrument, Mashiro no Oto vient ainsi poursuivre ce travail de banalisation en faisant de ce son, l’objet principal de l’anime.

Après Kono Oto Tomare dessinant le son du Koto autour d’une tranche de vie/romance très prenante à suivre, je suis comblé de découvrir une seconde adaptation musicale typique japonaise en très peu de temps. Grâce à la présence de sons et musiques, cette adaptation comme bien d’autres évolue dans une tonalité supérieure et inatteignable comparé au manga de base. A la manière d’un plat où l’on découvre enfin les saveurs, Mashiro no Oto revêt déjà un caractère d’immanquable. Pour autant, est-ce que le reste réussit à suivre la cadence ?

On doit de prime abord concéder que l’anime ne fait pas vraiment dans l’originalité. Avec le décès de son grand-père, le protagoniste subit une lésion psychologique l’empêchant de jouer comme avant, errant dans le passé tout en ne pouvant plus se projeter dans l’avenir. De la même manière, le déroulé de l’intrigue de ce premier épisode ne surprend guère, excepté à la fin où l’oeuvre décide de se séparer, semble-t-il, d’un personnage central de ce prologue. 

Toutefois, cet anime présente et construit avec simplicité le personnage principal dans un environnement méconnu. La narration est réussie en alternant présent, souvenirs et points de vue variés. Cette base a déjà fait ses preuves et je pars confiant pour que Mashiro no Oto la décline pour proposer sa propre mélodie. J’ai bien apprécié le binôme Setsu/Yuna. Agissant réciproquement sur l’autre, chacun fait de nouveau un pas en avant. Il sera difficile de sortir de ce quotidien morne et comprendre le sens des mots de son grand-père mais cette introspection captera sans mal notre intérêt. Les séquences du passé de Setsu arrive déjà à nous toucher, par conséquent au fur et à mesure de son avancée, l’anime développera de nouvelles sous-intrigues tout aussi emballantes. 

A titre personnel, j’ai adoré la synergie entre les chara-design et le coloring donnant une atmosphère singulière. L’animation reste elle très rudimentaire mais correcte pour l’instant tandis que le travail sur les ombres est irrégulier et bien souvent inexistant sur les personnages. 

La comparaison avec Kono Oto Tomare pour ce nouvel anime semble évidente mais ce premier épisode réussit à être assez différent. Mashiro no Oto semble se diriger sur un thème school identique mais probablement à mon sens moins nappé de romance que dans Kono Oto Tomare. Sans connaitre la suite, cet anime va très certainement me laisser un petit vide quand il se terminera. Son influence est déjà tel que j’écoute en ce moment même des musiques traditionnelles japonaises avec du Koto et Shamisen et le somptueux ED. Tout comme le son de cette luth japonaise, Mashiro no Oto aura une mélodie composée de silences et moments de mal être intérieur, qui donneront d’autant plus de force aux notes de l’anime.

Swordy

Le Shamisen, cet instrument asiatique qui ressemble à un luth, en plus grand et ayant un son indescriptible. Il fait parti de ces instruments qui me font frissonner et me fait vivre des choses musicalement (comme le piano ou encore le violon).

Alors, Those Snow White Notes, ça parle de quoi ? Nous suivons Setsu, le petit-fils d’un joueur de Shamisen très reconnu dans son village campagnard. Néanmoins, celui-ci va décéder avant que Setsu n’arrive à maîtriser ce morceau indescriptible que seul son grand-père en avait le secret. Vide de tout son, comme il le dit si bien, il s’exile au sein d’une ville pour essayer de trouver un sens à sa vie. Il fera la rencontre d’une jeune femme qu’il bouscule (plus ou moins) sans faire exprès  et s’ensuit un début de relation amicale. Après divers événements dans l’épisode comme la vie de cette femme qui tente en vain de devenir connue, Setsu a un déclic et trouve enfin un sens, celui de trouver un son qui lui est propre et non une pâle copie comme lui a dicté son défunt grand père. 

Parlons bien, parlons graphisme ! Pour moi, c’est là où ça pèche, mais pas totalement. Je m’explique. Les couleurs sont assez variées, mais le studio Shin-Ei Animation a une mauvaise tendance à faire des aplats pour une bonne partie des éléments colorés. Ce qui manque de saveur sur ce plan-là, à mon goût. Néanmoins, l’anime reste tout de même sympathique à l’œil et l’animation n’est pas mauvaise. Les scènes où notre protagoniste joue du Shamisen sont très bien mises en scène.

Le plan musical est ici très important, puisque nous parlons de musique et notamment Shamisen.  Les ost de l’anime sont relativement belles et en majorité faites au piano (je n’ai pas réussi à trouver la personne derrière les ost). Un choix qui en a interpellé certains, mais pas moi, pourquoi ? Si l’équipe chargée des musiques mettait uniquement des morceaux conçut avec cet instrument, cela apporterait une certaine surcharge musicale. Concernant les moments où le héros joue de cet instrument, franchement, c’est très bluffant, j’ai essayé de trouver qui s’occupait des morceaux de Shamisen, mais impossible. N’oublions surtout pas ce que je préfère dans les animes, c’est les doubleurs des personnages ! Setsu est doublé par Nobunaga Shimazaki (Baki dans Baki, Hyuse Cronin dans World trigger,  Yuki dans Fruit Basket, etc…) et en ce qui concerne le reste du casting que nous avons pu voir dans ce premier épisode, il y a également un gros doubleur celui du grand frère de notre protagoniste qui est doublé par Yoshimasa Hosoya (Fumikage dans My hero academia, Kunikida dans Bungou Stray Dogs, Asahi dans Haikyu, etc.). Le reste des seiyuus ont soit fait peu de rôles ou me sont inconnus, mais ça fait plaisir de voir tant de diversité de voix !

En conclusion,  Those Snow White Notes est une réelle surprise et je sens que je vais aimer voir ce héros qui se cherche musicalement. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Barakamon, mais dans le sens inverse (campagne vers la ville) et je ne sais pas pourquoi, mais je sens que je vais m’attacher à ce personnage. Choix assez étrange qui m’a un peu interpellé, je pense que l’on ne va pas revoir les personnages vus durant ce premier épisode. Grosse mention à l’ending qui est vraiment magnifique ! J’ai réellement hâte de voir la suite de cet anime qui sera composé de 12 épisodes.

Uzuchi

« Mashiro no Oto » est clairement un anime que j’ai tenté en espérant retrouver un coup de cœur à la « Kono Oto Tomare » Les deux partagent des similarités comme le thème de la musique mais aussi la mise en avant d’instruments que l’on ne voit pas tous les jours.

Si « Kono Oto Tomare » avait su me charmer pour ses belles mélodies par le Koto, je peux annoncer que ce début pour « Mashiro no Oto » est prometteur avec sa pratique du shamisen. Je me sens hâpée par les morceaux joués dans les 2 premiers épisodes et je ne peux qu’être impatiente d’en entendre davantage. Le tout est renforcé par un chara design ainsi qu’une animation qui sont en osmose avec la musique. Les effets employés lors de la pratique des shamisens sont magnifiques et donne encore plus de poids aux sentiments que les pratiquants veulent transmettre via leur son.

Mais ce n’est pas que ça. Les personnages alliés à cet instrument ont quelque chose à offrir et promettent plein de bonnes choses pour la suite. On sent à travers les 2 frères que la perte de leur grand-père qui leur a appris cette passion pour le shamisen les a ébranlé au plus profond de leur âme. Setsu a l’air d’être une personne renfermée sur lui-même mais qui s’éveille lorsqu’il se met à jouer. Et surtout, c’est une personne de talent qui cherche sa musique. Le son qui lui est caractéristique car jusque là, il ne faisait que  »reproduire » celui de son grand-père qu’il affectionnait tant. J’ai vraiment hâte de suivre son cheminement pour tâter jusqu’à trouver ce son qu’il cherche. J’espère d’ailleurs que son inscription au lycée et sa possible intégration au club shamisen, qui est teasé, va être le début de cette étape.

En conclusion, c’est un début très prometteur et qui m’a donné direct envie de me mettre au manga. Ce que je ferais ultérieurement je pense, vu que celui-ci est dispo en digital du côté anglais chez Kodansha comics. A l’image de Kono Oto Tomare, c’est un anime dont on ne devra passer à côté et qui sera l’un des bijoux de cette saison printanière.

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