Premières Impressions – Slime 300

Nous revoilà donc une nouvelle fois pour un énième isekai. Si ce n’est pas la faute d’un camion, d’une explosion aléatoire, d’un accident de métro ou même d’une invocation, quelle est la raison de cette réincarnation cette fois ? Eh bien, il s’agit d’une chose que nous côtoyons tous et pour laquelle le monde de l’animation ainsi que le Japon tout court est bien connu. C’est bien sûr le surmenage. D’une « vie » de fonctionnaire qui ne consistait qu’au travail, voilà donc maintenant que tout reprend à zéro et bien heureusement, dans de meilleures conditions. L’on retrouve en général dans les adaptations animées d’isekai des histoires fortement orientées sur les troubles auxquels la plupart du jeune lectorat peut facilement faire preuve d’empathie. Nous sommes loin de ces animes avec un harem ou qui se reposent sur un scénario précis et fortement développé, l’attrait de Slime 300 est ailleurs et ce premier épisode nous y introduit très bien.

Après s’être tuée au travail dans le monde réel, Azusa Aizawa s’est réincarnée en sorcière immortelle dans un autre monde où elle a passé 300 ans à profiter d’une vie paisible. Elle a pourtant tué des tas de slimes pour payer ses factures et gagné de l’expérience, jusqu’à atteindre le niveau 99 ! Désormais, elle traîne une solide réputation et attire aventuriers curieux, dragons duellistes et même un monstre qui la prend pour sa mère ! Tout ceci ne fait pas ses affaires, elle qui aspire toujours à se la couler douce…

Le début est à glacer le sang dans son propos. Vivant littéralement pour son travail, la protagoniste, Azusa se retrouve à travailler dans des conditions exécrables au point d’avoir pour triste record 50 jours de travail à la suite, sans aucun jour de repos. Dès lors, même sans avoir lu le synopsis, on pouvait évidemment se douter de là où ça mènerait. Elle décéda donc de tout ce surmenage en plein travail. La stylisation de ce passage est cependant légère avec un aspect très cartoonesque. Le passage est vif et nous est présenté comme un livre dont les pages (de la vie d’Azusa) se referment. Enfin bon, en tant que spectateur, nous savons qu’il ne s’agit certainement que d’une excuse pour effectuer une réincarnation dans un autre monde. Cela dit, à la vue de la manière dont la mort rapidement expédiée, l’on ne peut qu’être attristé par le fait que c’est quelque chose de malheureusement usuel dans ce type de système de travail.

Que ferait-on nous si on décédait à la suite d’une vie active emplie de surmenage et qu’on avait la « chance » d’être réincarné dans un village calme et paisible ? Azusa a fait un choix simple et compréhensible. Vivre avec paresse en ne faisant que le strict nécessaire. Il s’agit du nouveau crédo de notre cher personnage principal.

Le décor présenté est en totale adéquation avec la nouvelle vie à laquelle aspire Azusa ! Dès sa réincarnation, nous sommes face à une étendue de verdure, des couleurs éclatantes de partout qui trahissent leur ton serein et apaisant.

Azusa se lança donc dans sa vie monotone dans laquelle elle se la coulerait douce… et cela continua 300 ans. Encore une fois, cette transition est faite de manière rapide mais c’est loin d’être dérangeant tant le rythme est maîtrisé. La voix d’Aoi Yuuki à la narration est un régal auditif par son ton enjoué accompagné d’une composition légère. Sans être en reste, le visuel est coloré intelligemment en étant au juste milieu du relaxant-apaisant sans jamais être agaçant par de trop fortes couleurs. 

Slime 300 comfy

Les scènes présentées mettent en avant tous les aspects usuels d’une vie calme. En particulier une mise en avant plus ou moins notable du mobilier et du cadre de vie qui est moyenâgeux mais correspond à l’exemple même de ce qu’on attribuerait à une vie simple et sans remous. Du moins, jusqu’à ce que les 300 ans passent.

La plus grande partie de l’épisode est celle que l’œuvre se veut de base à nous vendre. Ayant vécu paisiblement pendant 300 ans, sans jamais en faire trop, Azusa a augmenté de niveau au point d’en être arrivé au maximum et ce sans s’en rendre compte. 300 années emplies d’agriculture, de chasse du monstre le plus faible, le slime et de relaxation ont mené à ça. Comme l’anime le fait remarquer, prendre son temps et travailler de manière équilibrée sans se presser est bien suffisant, aussi surprenant que cela puisse paraître. 

Elle est maintenant vue dans le village de Flatta comme leur esprit bienveillant et ces derniers ont rapidement fait partager la nouvelle de ses hautes capacités faisant potentiellement d’elle non seulement la plus grande sorcière du monde mais aussi l’individu le plus fort de leurs contrées.
Ainsi, elle a attiré plusieurs aventuriers en quête de tester leur force face à un tel maître. Il advient qu’en plus de ces aventuriers… un dragon voulut tester sa forcer face à Azusa ? Il s’agit de Laika.

L’action lors du combat n’est pas dans le côté épique mais elle est faite avec habilité et dénote simplement de la volonté de l’œuvre de ne pas aller dans ce sens. En effet, vous l’aurez déjà bien compris mais nous ne sommes pas face à un isekai porté par l’action. Il s’agit plutôt là… de moe !

Les attaques magiques à base de glace et de feu ne sont rien face aux multiples expressions pittoresques qui ont rythmé cette partie ainsi que l’ensemble de l’épisode ! Déjà que le chara-design global de l’anime était dans une optique mignonne qui ferait frémir tout amateur de moe, l’introduction de Laika ne fait que renforcer ce sentiment.

Slime 300 Azusa

Entre la japonaise réincarnée en sorcière qui est devenue invincible au bout de 300 ans de paresse, et le dragon sérieux Laika à l’apparence humaine juvénile n’ayant rien à envier aux CGDCT, le duo est déjà attrayant.

Il a d’ores et déjà montré les signes d’une dynamique plus que sympathique par l’expressivité merveilleuse des personnages ainsi que le storyboarding de qualité mettant efficacement et avec simplicité les moments réconfortants et chaleureux de l’œuvre.

Bien que la vie seule et rustique d’Azusa pouvait sembler initialement en danger, il s’agit d’un changement qui s’annonce comme plutôt comme plaisant. Alors que Laika est trop sérieuse et est du genre à se surmener, notre nouvelle sorcière favorite se revoit brièvement en elle et va donc l’introduire dans un monde pantouflard où l’on fait tout à son rythme ! L’opening jouant à la fin de l’épisode est par ailleurs empreint d’une grande joie de vivre et mon espérance de vie s’en est vue augmentée après son visionnage ! Du death metal chez Spidey au rythme enjoué de Slime 300, Aoi Yuuki est décidée à nous vendre du rêve en ce début d’année !

Bilan de ce premier épisode

En conclusion, en tant que lecteur du light novel, je ne peux exprimer à quel point ce premier épisode m’a totalement conquis. Slime 300 porte un point d’honneur à apaiser et réconforter les spectateurs et l’anime a saisi cette essence pour la partager de la meilleure manière qui soit. Le rythme de cet épisode a été plus que maîtrisé et l’introduction des personnages s’est faite dans la convivialité et avec un charme majeur porté par l’animation au style cartoonesque par moment et une direction artistique magnifique mettant en avant le côté champêtre avec un aspect moe important. La vie de famille nouvellement débutée d’Azusa, après 300 ans, s’amorce donc en force et est un mot à tous les bourreaux du travail du monde !

Qu’y a-t-il de mieux que du moe relaxant pour passer un tel message après tout ?

L’anime est disponible chez Crunchyroll.
Site officiel : https://slime300-anime.com/ 

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