Premières Impressions – Deca-Dence

En général, bénéficier du label « production originale » et d’un joli trailer attire tout de suite l’œil. Deca-dence est la nouvelle production de cette saison été, au côté de Appare-Ranman débuté au printemps, qui sera suivi de près par une petite partie de la communauté.

Il y a des années, la soudaine apparition des Gadolls, une forme de vie inconnue, a bien failli conduire à l’extinction du genre humain. Pour se protéger de la menace, les survivants ont trouvé refuge dans la forteresse mobile Deca-Dence, haute de 3 000 mètres. Deux sortes d’habitants existent : les Gears, des guerriers luttant nuit et jour contre les Gadolls, et les Tankers, des humains sans capacité à combattre. Natsume est une jeune Tanker qui entretient le rêve de devenir une Gear. Un jour, elle rencontre Kaburagi, un réparateur froid et brusque. Tout semble opposer la jeune optimiste prête à tout pour réaliser son rêve et l’homme réaliste qui a renoncé au sien, mais leur rencontre changera le monde à jamais.

Avec un tel synopsis, l’anime ne partait pas forcément en position avantageuse. Ce dernier ressemble vraisemblablement à une bonne partie des productions originales avec une notion de post-apo, une lutte de l’humanité contre de mystérieux ennemis, une tendance au mecha, une rencontre fortuite et un monde inconnu. Les ingrédients pour en faire une œuvre captivante sont tous réunis mais le passé nous a démontré qu’en général de tels animes débouchaient souvent sur des regrets et une certaine amertume voire encore pire un anime avec peu d’intérêt.

Tout d’abord Deca-dence possède un univers minutieux créé de toute pièce : monstres, espèces, matières, technologies etc. Le rapide cours d’histoire délivré au début de l’anime de manière fondue passe très bien et permet de poser toutes les bases de l’univers de manière lisible et compréhensible.. Les secrets sont bien enterrés comme le montre la scène introductive avec le père de Natsume qui énonce qu’ « un mystère entoure ce monde. On ne sait pas tout ».

Deca-dence Natsume

La forteresse Deca-dence et cet élément qu’est l’oxone intriguent. La nouvelle patrie de l’humanité est composée des Tanker et Gears, unité de combats possédant des armes au fonctionnement singulier. La société rapidement montrée questionne également. A première vue, la division est plutôt bien acceptée et il ne semble pas y avoir trop de misère pour une colonie vivant dans un monde si rude

Or, la mission secrète de Katsuragi inquiète. On ne saisit pas encore tous les contours de celle-ci. En bref, l’univers est riche et prometteur. Reste maintenant au scénariste de correctement l’utiliser avec calibrage et réflexion pour en tirer le meilleur.

Côté casting, l’anime possède un joli atout. Plus précisément, je parle de Natsume. J’appréhendais un peu de découvrir ce personnage féminin qui bien souvent est énervant ou bien un peu lunatique. Rien de tout cela, elle est énergétique sans être épuisante. Leste et spontanée mais avec des principes qui la guide. Je la trouve drôle et j’ai un excellent feeling avec elle. Concernant Katsuragi, j’aime beaucoup sa personnalité mais elle reste assez générique tout comme son rôle. Sans surprise, la confrontation de ces deux personnalités marche bien et crée un panier de situations plaisantes à suivre, en particulier comiques. Un travail minutieux sur l’animation est réalisé avec Natsume afin de la rendre la plus expressive possible. Plus globalement, c’est l’ensemble du casting qui bénéficie d’une exagération dans leurs réactions et gestes. Globalement le casting semble correct.

Deca-dence anime Kaburagi

Deca-dence est une œuvre qui avait capté l’attention grâce à son visuel. En tant qu'œuvre originale de Yuzuru Tachikawa (Death Parade et Mob Psycho 100), Deca-Dence était l'une des meilleures perspectives pour la saison estivale. L’équipe derrière semble talentueuse et le prouve avec ce premier épisode.

La direction artistique (backgrounds) est splendide. On remarque sur cet épisode de jolis effets de lumières, de poussières (…) et un assemblage des couches très harmonieux. Cet anime compose avec pas mal de 3D pour les monstres notamment. Les moments les plus jubilatoires sont bien vers la fin de l’épisode quand tous les personnages combattent de manière tridimensionnelle. Cette utilisation de l’espace avec ce champ de gravité et des mouvements de caméra rappellent Shingeki no Kyojin. C’est le studio récent Nut en charge de l’anime. Celui-ci a travaillé sur Youjo Senki là aussi ressemblant dans sa philosophie des combats aériens se rapprochantt de Deca-dence. 

Pour terminer, j’évoquerai la bande-son et le sound design de qualité. Le compositeur Masahiro Tokuda est certes peu connu dans l’animation japonaise car il est bien plus actif en matière de drama et film. Pas d’inquiétude, c’est donc une valeur sure et l’épisode le prouve avec de très bons morceaux.

En conclusion

Je trouve que c’est un très bon début pour Deca-Dence. Je n’ai rien à reprocher du côté de la réalisation. C’est drôle, pétillant, intrigant et plein de promesses. Reste maintenant à découvrir si l’histoire se terminera en pétard mouillé ou bien suivra un cheminement des plus génériques, ce que j’espère éviter à tout prix. C’est l’intuition qui parle et j’envisage de passer un bon moment devant cette œuvre mais peut-être pas aussi jubilatoire que je l’aurai voulu. Ce sera à l’intrigue de me séduire.

L’anime est disponible sur la plateforme de simulcast Wakanim

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