Test – Luigi’s Mansion 3

Revenant nous posséder une troisième fois cette fois-ci sur console de salon, Luigi’s Mansion 3 s’offre une sortie le même jour qu’Halloween, de quoi se replonger une fois de plus avec plaisir dans cet univers dans des circonstances optimales.

Le retour des défunts

A défaut d’avoir un film d’animation de Disney au cinéma en 2019 du même genre, Luigi’s Mansion 3 occupe cette case de divertissement à lui seul en proposant au joueur une aventure malicieuse d’horreur et de peur. Aucunement épouvante, le jeu comme d’habitude se veut avant tout frivole et léger pour viser un public le plus large possible.

Pour cette nouvelle aventure, Luigi est invité à séjourner dans un superbe hôtel avec Mario et ses amis. Mais ses rêves de détente se transforment en cauchemar lorsque des fantômes apparaissent et piègent ses amis dans des tableaux. Le Roi Boo est de retour et compte bien mener à terme son plan avec succès

Heureusement, une fois n’est pas coutume, Luigi pourra compter sur l’aide du Professeur K.Tastroff et de son fidèle chien fantôme Polterpup. Comptez en ligne droit une douzaine d’heures pour terminer l’aventure et entre cinq/dix heures de plus pour faire tous les extras. La durée de vie est semblable à celle du second opus : suffisante sans être trop longue pour ne pas perdre le joueur.

Une suite -d’hôtel- riche en surprises et mystères

Délaissé le manoir, Luigi’s Mansion 3 fait peau neuve en réservant aux personnages une suite d’hôtel mémorable. Le bâtiment est composé de dix-sept étages. Cet opus franchit un palier en proposant une diversité de niveaux ahurissante. On retrouve toujours quelques étages standards similaires aux épisodes précédents qui ont fait la renommé de la série, mais l’épisode se dote de milieux totalement singuliers et ubuesques.

Allant du musée d’histoire surnaturelle jusqu’à une suite pharaonique avec une pyramide et un mini désert, chaque étage est un plaisir à découvrir. La variété enrichit et renouvelle l’expérience de jeu. Chaque niveau est unique. Néanmoins, le joueur conserve à tout moment la sensation d’être dans un endroit clos et d’être prisonnier de l’hôtel.

Cette quinzaine d’étages est remplie de mystères et secrets à déchiffrer aussi bien annexes que principaux. Cet épisode émerveille encore une fois par son ingéniosité de la conception et du level design. Certains niveaux frôlent le génie et laisseront un souvenir ancré au joueur. En plus de sauver ses amis, Luigi pourra rechercher les six gemmes ou Boo de chaque niveau. Cette quête de joyaux sera loin d’être simple et poussera parfois le joueur dans ses retranchements. En dépensant son argent, il sera possible de débloquer des indices de localisation des gemmes. Et pourtant, même avec un indice, il sera parfois difficile de trouver telle gemme.

Le frérot comique surpris par quelques soucis

Connu pour son caractère singulier à l’opposé total d’un héros classique, Luigi casse les codes. Craintif et hésitant, il fait toujours autant sourire le joueur grâce à ses mimiques et ses cris de peur. L’animation caartoonesque des fantômes et de Luigi lors des cinématiques procurent de nombreux moments humoristiques. La direction artistique accompagnée de la bande-son est à souligner tant elles donnent un cachet sympathique au jeu. De plus le jeu est soigné et ne souffre d’aucun soucis technique, aussi bien jouable et appréciable en docké qu’en portable.

Si on prend du plaisir à avancer dans l’aventure, quelques problèmes rencontrés esquintent légèrement cette chasse aux fantômes. Tout d’abord, le ciblage pour aspirer ou pour envoyer des objets dans l’environnement est quelque peu imprécis. 

En outre, la problématique du « reset » des niveaux est à pointer. A cause de cela, de nouveaux fantômes apparaissent, les décors en général sont réinitialisés et des énigmes accomplies sont remises à zéro. Conséquence de cela, en revisitant des étages, le joueur se retrouve à dépoussiérer certains lieux ou choses qu’il avait déjà en partie faits. Affronter les ennemis et « refaire » la poussière ne sert à rien si ce n’est gagner de l’argent. Or dans Luigi’s Mansion, la monnaie récoltée sert à peu de choses, excepté acheter des objets pour revivre ou indices pour les gemmes et Boo. Pour terminer sur l’argent, il est important de remarquer que le rang obtenu à la fin du jeu dépend entièrement de l’argent récolté, ce qui est en grande partie questionnable. Farmer de l’argent est peu intéressant. Le nombre de morts, de gemmes, de Boo, le temps pris pour terminer le jeu auraient été des données plus intéressantes à prendre en compte en complément.

L’agent d’entretien Luigi paré au ménage

De nouvelles mécaniques de gameplay apparaissent et viennent compléter les anciennes. Luigi est doté de son Ectoblast GL-U (aspirateur) et du Spectroflash (lampe) pour surprendre les ennemis. L’utilisation de bourrasque, du révéloscope, d’une ventouse ou bien l’invocation de notre nouvel allié Gluigi offre suffisamment de variété aussi bien pour battre les ennemis que pour résoudre les énigmes. Gluigi est d’ailleurs contrôlable par un second joueur proposant un jeu tout à fait jouable en coopération.

Et en effet, les fantômes ne se laissent pas attraper facilement et certains ont trouvé des techniques sournoises pour gêner Luigi dans sa quête de ménage. Pour autant passé quelques heures, le bestiaire des fantômes montrera assez vite ses limites.

Peu de nouveaux fantômes feront leur apparition et les stratagèmes pour les vaincre seront déjà connus. Vers la fin du jeu, vaincre les fantômes sera presque une corvée que le joueur voudra boucler le plus rapidement possible pour continuer l’aventure ou s’adonner à la résolution d’énigmes.

A l’inverse, les boss surprendront par leur diversité. Intelligence et patience seront de mises lors de ces combats. La manière de vaincre un boss est toujours unique. Chacun a fait l’objet d’un travail de personnalisation soigné. Ces combats représenteront souvent un challenge car le joueur devra trouver la manière de vaincre l’ennemi. Et parfois cela peut être long… Un manque de lisibilité dans le schéma et la mécanique de gameplay sont parfois notables. A tel point que la difficulté ne se trouvera pas dans la manière d’appliquer ce schéma plusieurs fois, mais bien de le trouver au prix de vaines tentatives diminuant la vie. C’est un peu regrettable. 

On relèvera enfin un mode de jeu multijoueur et le mode Tour Hantée jouable en ligne. Ce dernier est un peu plus consistant que les petits jeux annexes car chaque étage change de manière procédurale offrant une perspective de renouvellement et de complément à l’aventure fort prisable.

Conclusion : Une invitation joyeusement effrayante incontournable

PLUS

+ Des cinématiques comiques et mémorables

+ Des secrets bien pensés

+ Gameplay varié et plaisant

+ Richesse de chaque étage

+ Level design de qualité

+ La singularité des combats de boss

+ Splendide direction artistique

+ Coopération et mode multijoueur

MOINS

– Bestiaire des fantômes un peu pauvre

– Soucis de ciblage

– Manque de lisibilité dans le schéma employé contre les boss

– Reset des étages

Note :
8.5/10
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Luigi’s Mansion 3 ne déroge pas à la règle et propose encore une fois une légère et joyeuse aventure effrayante jouable entièrement en coopération. La diversité des niveaux couplés aux nouvelles mécaniques de gameplay offre une richesse dépaysante. Malgré quelques défauts tenant aux boss et bestiaire et d’autres plus au souci du détail, ce troisième épisode s’avance comme un des meilleurs jeux de fin d’année 2019.
Moja
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Euphoxine
Euphoxine
3 années il y a

Bonjour,

Très joli article et intéressant, je dois avouer avoir survolé quelques lignes pour me garder la surprise (je n’ai pas encore terminé le jeu).

Mais comme à chaque fois, c’est toujours un véritable plaisir de rejouer avec notre Luigi préféré.

Bonne continuation,
Euphoxine !